Etude paysagère

Cette étude permet de localiser le projet dans son contexte paysager et patrimonial général. Dans un premier temps, la description des unités paysagères permet de mieux comprendre l’organisation du territoire et de ses composantes (relief, réseau hydrographique, urbanisation, occupation de sol…) et de caractériser les paysages, leur identité et leur formation dans le temps. Le contexte éolien sera également décrit, dans l’objectif de déceler d’éventuelles covisibilités et effets de saturation.

Cette première phase se conclura avec une synthèse des enjeux et des recommandations pour la conception du projet éolien en concordance avec le paysage concerné. Sur cette base, des scénarii d’implantation (dynamique générale et volume du projet) et des variantes techniques (emplacement, modèle et hauteur d’éolienne, voie d’accès e tracés de raccordement) seront proposées puis étudiée. Chaque variante sera appréciée à partir de photomontages au regard des modifications paysagères qu’elle engendrerait.

Quelle démarche ?

Lors du développement d’un projet éolien, la problématique paysagère est primordiale, elle est abordée dans l’étude d’impact sous la forme d’une étude spécifique : « étude du paysage et du patrimoine ». Ses objectifs principaux sont de :

  • Déterminer si le paysage considéré peut accueillir des éoliennes et de quelle manière ;
  • Composer un projet d’aménagement de paysage ;
  • Mesurer les effets visuels produits.

Pour la réalisation de cette étude, des paysagistes indépendants sont sollicités pour définir la meilleure insertion possible du parc éolien dans le paysage. Des simulations visuelles, intégrant des photomontages depuis des points de vue précis, sont réalisées afin de déterminer quels seront les emplacements susceptibles de créer le moins d’impact.

L’état initial (1ère phase d’étude) a été réalisé au cours des années 2020 et 2021. L’étude des variantes (phase 2) lors du dernier semestre 2021 / début 2022.

Quelles aires d’étude ?

  • Aire d’étude immédiate (jusqu’à 1 km autour de la ZIP) : l’aire d’étude immédiate permet d’étudier les relations quotidiennes du projet avec les espaces vécus alentours. Le paysage immédiat autour de la zone du projet est constitué de micro-versants et se positionne en zone basse (125/150 m) par rapport au bourg de la Pellerine qui se trouve au plus haut à 225m. La périphérie de la ZIP est marquée par la présence d’habitats isolés ainsi que d’un maillage bocager et arboré pouvant servir de filtres visuels.
  • Aire d’étude rapprochée (10 km) : L’aire d’étude rapprochée doit permettre une réflexion cohérente sur la composition paysagère du futur parc éolien en fonction des structures paysagères et des perceptions visuelles du projet éolien. Cette aire d’étude comprend les points de visibilité les plus prégnants, c’est donc la zone des impacts potentiels significatifs sur le cadre de vie, le patrimoine et le tourisme. Elle intègre le pôle urbain et patrimonial de Fougères qui marque sa frange ouest et est traversée par la N12, un axe majeur qui passe au sud de la ZIP.
  • Aire d’étude éloignée (20 km) : L’aire d’étude éloignée correspond à la zone d’influence visuelle potentielle d’un projet éolien sur le site à l’étude. Cette aire d’étude s’étend sur 2 départements : l’Ille-et-Vilaine et la Mayenne. Côté Ille-et-Vilaine, au nord et à l’ouest, des patchs de visibilité successifs émergent. Toutefois, les paysages en interface avec le secteur proche montrent de grandes zones de respiration visuelle.

Quels résultats ?

  • Contexte éolien : La contrainte la plus forte au développement éolien sur le secteur est l’habitat qui est constitué de fermes-hameaux montant une répartition irrégulière avec de faibles interdistances. La dimension éolienne est aujourd’hui peu représentée, le secteur ne porte ainsi aucun risque d’encerclement par l’éolien.
  • Schémas régionaux éoliens : la zone de projet s’inscrit en zone favorable. Au regard des entités paysagères au loin et le SRE Pays de la Loire, une sensibilité peut porter sur les rapports d’échelle entre la dimension éolienne et la géo-morphologie du territoire.
  • Entités paysagères : la zone de projet s’inscrit à l’interface de deux entités paysagères : le bassin de Fougères se caractérisant par une cuvette dominée à l’ouest par Fougères, et les marches de Bretagne s’amorçant dès le périmètre immédiat de la ZIP.
  • Sites et paysages majeurs : Le site le plus proche est le jardin remarquable de la Pellerine à 1,5 km à l’est. Celui-ci ne devrait pas montrer de fortes interactions car il sera en partie protégé par le relief boisé du bourg qui se trouve en interface avec la ZIP. Pour le reste, d’autres secteurs pourraient montrer des sensibilités faibles à modérées : il s’agit du Site Patrimonial Remarquable d’Ernée et du pôle urbain de Fougères. Toutefois, le cumul de filtres bâtis et arborés devrait limiter les interactions.
  • Cadre de vie et habitat : le tissu bâti proche est majoritairement constitué de fermes-hameaux montrant une répartition régulière en contre-bas de la zone de projet comme sur les versants proches. Des vues s’opèrent vers la ZIP et une attention particulière devra être portée aux potentielles sensibilités en matière de rapports d’échelle. Toutefois, la plupart des zones d’habitat du secteur est ceinturée par du bocage arboré et des petits patchs boisés réduisant la visibilité sur la ZIP.