Etude environnementale

Réalisée entre les hivers 2020 et 2022, l’étude environnementale étudie et analyse les sensibilités faunistiques et floristiques du site de projet. Plus qu’un simple constat, cette étude a pour but de fournir les principales sensibilités naturelles du site afin de définir, par la suite, un projet de moindre impact grâce à la mise en place de mesures de la séquence « Eviter – Réduire – Compenser »*.

Dans un premier temps, il s’agit d’étudier le contexte environnemental du projet au travers du recensement des zonages de protection et d’inventaire du patrimoine naturel existants à proximité plus ou moins immédiate du projet. Une fois ces sensibilités majeures identifiées, le second temps s’attache à dresser un diagnostic écologique spécifique du site pour chaque thématique concernée : flore et habitats naturels, faune terrestre, avifaune et chiroptères. Un travail d’analyse des variantes d’implantation et de présentation du projet retenu est réalisé dans un troisième temps.

Quelle démarche ?

Les impacts des parcs éoliens sont variables selon les caractéristiques de chaque projet, les espèces considérées, les milieux naturels et humains dans lesquels les oiseaux et chauves-souris évoluent, ou encore les infrastructures aériennes existantes aux alentours.

Ces impacts sont généralement forts en phase travaux, et ensuite modérés pendant l’exploitation des éoliennes et le démantèlement.

Pour chaque projet éolien, une étude d’impact analyse ces effets potentiels au regard des particularités des espèces présentes sur ou à proximité du site envisagé (comportement, habitudes de déplacement, alimentation, nombre d’individus, types d’habitats), afin de déterminer les impacts potentiels.

Les études sur l’avifaune identifient toutes les espèces, leurs activités, ainsi que le tracé de leur trajectoire migratoire. Les résultats permettent de déterminer au mieux l’implantation des éoliennes et leur disposition les unes par rapport aux autres. L’implantation d’éoliennes sur des sites reconnus sensibles est évitée. Un suivi environnemental est également mis en place au cours des trois premières années de fonctionnement du parc puis tous les 10 ans.

Pour adapter le projet éolien au mieux et le plus tôt possible, l’analyse des impacts potentiels permet, suivant la doctrine publique « Eviter-Réduire-Compenser »*, de définir les mesures de nature à :

  • Éviter les impacts : par le choix du site, la localisation des éoliennes et des zones de travaux, un respect des périodes à enjeux pour la biodiversité vis-à-vis des dates de chantier, … ;
  • Réduire les impacts : modifier l’espacement des éoliennes et leur position par rapport aux haies et boisements, adapter leur fonctionnement vis-à-vis des enjeux environnementaux, positionner les éoliennes pour éviter de faire obstacle aux déplacements des espèces, reconnecter des réseaux de haies ;
  • Compenser les éventuels impacts résiduels notables qui doivent rester exceptionnels ; création ou restauration de milieux d’intérêt écologique, par exemple.


Quels résultats ?

L’état initial réalisé par le bureau d’études Synergis permet d’identifier les espèces de faune et flore présentes sur et autour de la zone ainsi que l’activité de ces espèces. Une attention particulière est portée sur la faune volante.
Les inventaires ont mis en évidence la présence de différents habitats et différents taxons :

  • Habitats naturels : l’inventaire de la végétation a permis de cartographier 27 habitats différents. L’aire d’étude présente ainsi une assez large diversité d’habitats mais 2 grands types dominent : le paysage est partagé pour plus de 90% de sa surface entre grandes cultures et prairies. Les milieux aquatiques y forment des ensembles de qualité qui sont des habitats en régression, les enjeux sont ainsi estimés modérés à forts et une attention particulière devra être portée à ces milieux sensibles.
  • Flore : 141 espèces ont été inventoriées dont seulement deux espèces menacées : la Cardamine amère et la laîche blonde. Toutefois, aucune espèce protégée ni patrimoniale n’est présente et l’ensemble des espèces présentent un enjeu faible.
  • Faune terrestre : les prospections faunistiques ont étudié différents taxons : les amphibiens (6 espèces et 1 groupe d’espèce identifiés), les reptiles (a minima 3 espèces identifiées), les insectes (diversité assez faible avec 34 espèces identifiées), les mammifères (13 espèces identifiées), les chiroptères et l’avifaune en particulier au sein de l’aire d’étude immédiate (AEI).
  • Chauves-souris (chiroptères) : la proximité de milieux humides et de zones boisées favorise la présence de chiroptères. Les premiers résultats mettent en évidence une diversité assez importante mais une activité plus limitée, et devront être complétés par l’analyse des écoutes réalisées par le mât de mesure installé en avril 2021.
  • Oiseaux : Les sorties ont permis de relever un cortège d’espèces diversifié à différentes phases d’un cycle biologique complet : migration prénuptiale (26 espèces), migration postnuptiale (38 espèces), hivernage (44 espèces) et nichage (39 espèces). Les espèces les plus abondantes sur le site d’étude sont l’Etourneau sansonnet (293 individus) et le Pigeon ramier (210 individus).

L’implantation des éoliennes prendra en compte l’ensemble de ces observations.